Enseigner à des élèves en situation particulère

Messages : 1 Date d'inscription : 29/03/2014

Le sujet porte sur le fait d'adapter l'enseignement aux élèves en situation particulère (pauvreté, précarité, situations familiales difficiles ou élèves étrangers arrivés depuis peu).

J'ai mis dans le corpus documentaire quatre documents différents. Le premier abordait les élèves en situation de précarité. J'ai sélectionné deux grands points: les problèmes de la famille se répercutent sur l'élève et donc sa scolarité et le fait que l'enseignement n'est pas gratuit en réalité en raison du matériel à acheter, ce qui pénalise les élèves en précarité.

Le deuxième document propose des solutions pour combattre les inégalités et la stigmatisation envers les élèves en situation de précarité. J'ai sélectionné trois solutions proposées par cet article. La première est de responsabiliser les enseignants. La deuxième est de supprimer les devoirs à la maison car ils sont facteurs d'inégalité. En effet, tous les élèves ne disposent pas des mêmes outils à la maison ou de l'aide de leurs parents. La troisième est d'impliquer tout le monde dans la compréhension et le respect de tous.

Le troisième document porte sur la scolarisation des élèves étrangers récemment arrivés en France et notamment les enfants Roms. Il s'agit de mettre en place un enseignement provisoire pour leur apprendre la langue puis de les scolariser dans des écoles "normales". L'auteur rappelle les valeurs républicaines et le droit à l'éducation de ces élèves.

Le quatrième document porte sur la réussite scolaire des élèves, enfants de parents divorcés. L'article s'appuie sur des chiffres et explique que le taux de réussite scolaire descend nettement pour les enfants de parents divorcés.

Les quatre questions posées en rapport avec les documents étaient:

1- Selon vous, précarité et/ou difficultés familiales mènent-elles obligatoirement à la stigmatisation de l'élève par les autres élèves?

2-Comment s'adapter à l'élève sans le distinguer du groupe classe? Comment le professeur doit-il agir pour le bien de l'élève sans faire intrusion dans sa vie privée?

3-Quelles sont,selon vous, les initiatives à prendre pour enseigner aux élèves étrangers arrivés depuis peu et les intégrer? Ont-ils les mêmes chances de réussites que les élèves français de naissance?

4-Selon vous, les difficultés familiales comme le divorce influent-elles sur la réussite scolaire?

Mais selon moi, la question globale est surtout: à quel point l'environnement familiale influe-t-il sur la scolarité?

Messages : 3 Date d'inscription : 26/03/2014

Bonjour,

Pour ta question 4, je pense que les difficultés familiales, quel-qu’elles soient, ont une influence sur la réussite des élèves et peuvent donc les perturber. J'entends par là que les élèves selon leur âge et par exemple dans le cas d'un divorce, se sentir impliquer dans ces conflits et donc se refermer sur eux-mêmes et là où ça risque de pécher, c'est à l'école ! Après il ne faut pas non plus stigmatiser, il y a des élèves chez qui ça va plutôt bien à la maison et la réussite scolaire peut-être un échec car ils n'aiment pas forcément l'école etc ...
Et pour la 3, je pense déjà que pour intégrer un élève étranger en classe, il faut le présenter à ses camarades comme étant nouveau et ayant besoin d'être accepter et aider par les autres.
Par exemple, pendant mon stage, la prof que j'ai suivie a accueilli un élève portugais, ne parlant pas un mot de français. pour l'intégrer en classe, elle essayait de le faire participer, les autre élèves l'aidaient à comprendre et à développer ce qu'il voulait dire etc... et à la fin de l'heure, la prof essayait de dialoguer avec lui, pour améliorer les chances de se comprendre. il était très suivi !

Voilà j'espère t'avoir un peu aider.

Bonne journée, Savannah

Messages : 5 Date d'inscription : 26/03/2014

Bonjour,

L'environnement familial a, sans doute, une influence fondamentale sur l'élève, et ce dès le niveau élémentaire. Une famille nombreuse, un logement non adapté, une absence d'intimité, des parents dont le niveau scolaire est trop faible pour être d'un possible secours face à des exercices difficiles, un contexte familial houleux, voire violent... ont une influence sur l'attention que l'élève portera aux cours (qu'il considèrera plus ou moins utiles en fonction de son éducation ou de l'avenir qu'il parvient à envisager), sur l'assiduité de ses devoirs (comment travailler si l'on ne dispose d'aucun espace pour le faire, ni d'aucun calme)...
Donc, un environnement familial spécifique peut changer du tout au tout le parcours scolaire d'un élève. Néanmoins, paradoxalement, il me semble possible que l'école puisse être un refuge face à de telles situations, du moment bien entendu que les élèves n'appuient pas de manière dépréciative sur cet état de fait : un élève sur lequel ses camarades se défoulent en raison d'une situation précaire ou d'un milieu familial compliqué risque fort de se trouver coincé de tous les côtés... Peut-être est-ce alors aux enseignants d'essayer d'y apporter une solution, même provisoire - sensibilisation des élèves, rencontre avec les parents... sans pointer spécifiquement l'élève du doigt, afin de ne pas le mettre face à ses camarades dont les réactions peuvent être ardues à prévoir.
Malheureusement, j'ai bien peur que tout ça soit de la théorie. De telles difficultés sont longues à résoudre, quand elles peuvent l'être ; et le milieu scolaire peut y apporter une aide, comme il peut tout simplement enfoncer l'élève dans une situation difficile.

En espérant que cela servira à quelque chose,
Basile.

Messages : 5 Date d'inscription : 31/03/2014

Je profite de ce sujet pour évoquer un dispositif assez peu connu malheureusement: le Coup De Pouce (CDP), relié avec l'association de l'Apfée (qui a pour ligne directrice de favoriser l'égalité des chances à l'école), dans les zones de ZEP. Il s'agit pour 5 élèves d'une classe de CP et/ou de CE1 de rester à l'école après les cours (sur 1h30 soit de 16h30 à 18h). L’objectif n'est pas de leur refaire cours mais de les réconcilier avec l'école, les aider dans la lecture et l'écriture (par un enchaînement de petits jeux style tic tac boom, la lecture d'une histoire ou un jeu de mimes ou encore un mémory des fruits). Les élèves choisis ne sont pas forcément les moins doués mais ce sont ceux dont les parents ne sont pas en mesure d'assurer un suivi scolaire de leur enfant.

Ainsi, en tant qu'animatrice de ces clubs à Trappes j'ai pu voir que les enfants parlent régulièrement et inconsciemment de leur entourage sans s'en rendre compte autour d'un goûter. J'ai clairement entendu "oh nooon maîtresse j'ai oublié ma cahier dé la poésie dans ma classe, je t'en supplie c'est obligé que je doive y aller le chercher sinon mon père y va me frapper s'te plait". Cet enfant a progressé durant l'année mais parce qu'il avait une grande pression parentale derrière, c'est la peur de la violence qui l'a fait travailler à l'école plus que ce qu'il en avait envie. Lorsque j'ai eu l'occasion de voir le père à la fin de la séance de CDP je n'ai pas pu m’empêcher de survaloriser son fils en disant qu'il avait très bien lu aujourd'hui. Le père n'a pas semblé me comprendre, en effet il ne parlait pas français. Alors j'ai fait des signes: un sourire et un pouce vers le haut.
Mais on se sent assez impuissant dans ce genre de situation. D'où l'intérêt de partager avec des collègues. Les autres élèves ne l'ont pas "stigmatisé", au contraire ils ont voulu l'aider, lui prêter leur cahier de poésie, cet enfant parlait deux langues et j'ai eu le grande chance d'avoir une petite fille qui me faisait la traduction lorsque la barrière du langage s'imposait.

Donc oui à travers cet exemple je dis clairement que la famille joue un rôle essentiel et que c'est à l'école de prendre le relais, de compenser avec les moyens du possible.

Messages : 11 Date d'inscription : 27/03/2014

Bon, je régis peut-être en tant que parent, mais je crois qu'il est important de ne JAMAIS sous-estimer l'importance des parents, qui malgré leurs faiblesses veulent en général le bien de leurs enfants.
Témoignage perso : une de mes amies, famille algérienne parents ne lisant pas le français, 8 enfants dans un petit appart HLM. La mère était très présente, c'était les grandes soeurs qui expliquaient les bulletins... Mon amie est aujourd'hui prof de français !