Pour rebondir sur ce qu'a dit Emmanuelle, ont remarque vraiment que les filières générales restent largement privilégiée, aussi bien par les parents qui craignent pour l'avenir de leur enfants que par les élèves qui ont peur de sortir du cadre académique de la scolarité.
Selon moi, trop d'élèves choisissent en effet les filières technologiques et professionnelles par manque de motivation et d'envie de travail plutôt que par réelle conviction. J'ai pu observer plusieurs élèves de troisième, durant mon stage, qui refusait de travailler et d'écouter puisqu'ils avaient de toutes façons décidé d'aller en bac pro. Et pourtant ils avaient largement les compétences! Ce n'était donc qu'un manque de volonté et de soutient ou d'encadrement. Ces filières paraissent de ce fait des porte de secours pour rester dans une scolarité moins restreinte et difficile que celle des parcours généraux.
A contrario, beaucoup d'élèves en difficultés choisissent de poursuivre en voie générale même si ils n'ont pas le niveau, ont du retard ou qu'il leur faudra fournir bien plus d'effort qu'un élève moyen, par peur de rejoindre des filière moins "nobles". Ma mère est professeur à domicile pour les élèves malades et en difficulté, et la plupart choisissent d'aller dans des filières générales comme S ou ES, alors qu'ils possèdent de nombreuses lacunes et n'ont pas le niveau qui leur est demandé pour y entrer. Ainsi par peur de choisir une voix non académique refusent-ils d'entrer en filière professionnelle ou technologique, mais cela est avant tout du à un manque d'information et à une crainte de la différence qui subissent déjà par leur difficulté.
Je ne dis pas que ces élèves doivent tous rejoindre des filières professionnelles ou technologiques ou de ne pas leur donner la chance de faire leur preuve dans la voie générale, mais qu'il faut mieux informer et les soutenir dans le chemin où ils pourrons s'épanouir et grandir. Cela me semble préférable au fait de laisser passer des élèves en trop grande difficulté dans les filières générales ou de les faire redoubler en seconde. Je rejoins Emmanuelle sur ce point, ces voies technologiques et professionnelles peuvent servir de parcelle vers un BTS ou une Fac. Je connais par ailleurs plusieurs personne ayant été en bac technologique et qui, par effort et volonté, ont pu rejoindre notre fac.
On ne peut pas l'éviter cette année pivot dans la scolarité d'un enfant, mais pour offrir aux élèves le maximum de chance de poursuivre, il faudrait leur donner le plus d'information et les sensibiliser aux grandes possibilité d'orientation qui s'offre à eux. Les préjugés sont inévitables, ont ne peut que difficilement les combattre, voilà pourquoi il faut davantage montrer et renseigner sur les qualités des autres filières. Le fait que le BAC S soit toujours privilégié n'est pas anodin, il permet en effet d'ouvrir plus de portes une fois le diplôme obtenu, même dans les matières plus littéraires ou n'ayant rien à voir avec le domaine scientifique. Il s'agit d'une filière à double tranchant: par sa réussite, l'élève se voix ouvrir la quasi totalité des choix professionnels; mais elle reste dangereuse par sa grande difficulté, qui demande une capacité de travail non négligeable.
Les parents tiennent en effet une place essentiel dans ce choix scolaire, puisqu'ils peuvent faire pression sur l'établissement ou sur leur enfant afin de choisir la voie qui leur semble la plus correcte. De ce fait, la véritable solution me paraît être la nécessité d'une plus grande sensibilisation de la variété d'orientation possible au parents. Cela permettrait de réfléchir davantage aux capacités d'un élève, qui ne se rend parfois même pas compte de ce qu'il est capable de faire ou d'être sûr de son choix d'orientation. A se niveau, les conseillers d’orientation sont, certainement pour la plupart d'entre nous, inutiles à la prise de décision d'un élève puisque cela se fait généralement en classe entière et que leur présentation est surtout centrée sur les filières générales.
Pour conclure et répondre aux questions, il faudrait:
-sensibilisé largement les parents et les élèves à la question de l'orientation
-permettre une meilleur communication et fournir davantage d'information
-présenter les difficultés aussi bien que les avantages des filières
-proposer d'avantage de diversité, dans les voies professionnelles ou technologique par exemple
-réfléchir aux capacité et au difficultés des élèves afin de limiter les erreurs de parcours
-Surtout et avant tout soutenir et encourager les élèves dans leur choix qui déterminera généralement leur avenir. L'année de seconde est un pivot, qui mérite toute l'importance et l'attention des parents, des professeurs et des élèves.